L’histoire d’une promesse détournée

Ce n’est pas toi qui vas vers la vie… c’est déjà elle qui vient à toi.

Le chapitre 21 de la Genèse, c’est la fin de l’histoire d’Hagar. Le début de l’histoire d’une promesse détournée. Mais qui aboutit. Là où on n’aurait pas cru, mais qui aboutit !
Encore une histoire de désert. Hagar, première mère porteuse de l’humanité, est chassée du clan. Trop de jalousie entre elle et Sarah, la légitime. C’est pourtant elle, Sarah, qui l’avait poussée dans le lit d’Abraham pour avoir une descendance. Pour que se réalise la promesse que Dieu avait faite. Petit coup de pouce pour forcer le destin, pour pallier le manque de confiance… Petit coup de pouce dont se mord les doigts ! Ce qui avait semblé pari sur la vie devient menace de mort.Voilà Hagar et Ismaël exposés à l’implacable soleil du désert. L’ombre de la mort plane. La gourde d’eau donnée par Abraham est bien vite épuisée. Errance et désespérance. L’histoire dont on avait voulu forcer le cours s’enraye. Agar abandonne l’enfant voué à la mort. Et le désert n’a plus qu’un cri : les sanglots de la mère et de l’enfant mêlés.
Quelqu’un s’approche. Quelqu’un a entendu leurs pleurs. Quelqu’un approche : ricochet d’une promesse à l’autre. Non, Hagar, la promesse faite aux uns n’exclut pas celle qui t’est faite. Ici, maintenant. Ouvre les yeux : vois, ce puits avait échappé à ton regard. Il t’est offert. Puises-y l’eau de l’avenir. Ce n’est pas toi qui vas vers la vie… c’est déjà elle qui vient à toi.

Didier Fievet

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