L’arc-en-ciel … une invitation

La terre tout entière serait-elle devenue une arche, dernier refuge de la vie menacée ?

Fleurissent les arcs-en-ciel…
La plupart des gens ne savent plus que c’est le signe de la promesse que Dieu fait à Noë : plus jamais je ne me servirai de la nature contre les tiens. Autre façon de dire que la volonté divine n’est pas le ressort caché de la pandémie que nous connaissons.
Fleurissent les arcs-en-ciel…
La terre tout entière serait-elle devenue une arche, dernier refuge de la vie menacée ?

Arc en ciel, invitation à changer les repères du savoir : la lumière diffractée n’est pas seulement ondulatoire. Elle est aussi corpusculaire. L’arc-en-ciel révèle et recèle une nature infiniment complexe. Tenir l’apparence pour vérité est trompeur. Le savoir n’épuise pas le réel, il ne fait que le représenter.
Arc-en-ciel, signe de ralliement des exclus. Invitation à accepter tout humain, quel qu’il soit, comme un humain. Non pas concession à la confusion où rien ni personne n’a plus de nom propre, mais au contraire refus d’une confusion entre distinction et rejet, entre séparation et discrimination. Trop de gens l’ont payé de leur douleur. Parfois mortelle.
Arc-en-ciel, invitation aux artistes : choisir de décliner les nuances en d’infinies subtilités. Mots et couleurs entrelacés, musique et poésie s’embrassent, arches de tous les naufrages. Résistance et espoir au creux des pires malheurs.
Arc-en-ciel, invitation à une confiance qui nous dépasse. L’histoire de Noë avait bien saisi que la nature peut nous engloutir. Et la nature ne connaît pas le repentir. Seul Dieu le connaît. Et le fait sien.
Ce petit virus est des plus naturels. Transmis de chauve-souris en pangolin jusqu’à cet humain qui se croyait chaque jour plus invincible. À tort : toute régulation naturelle est meurtrière. Et les ARN les plus simples ont plus d’un tour dans leur sac !
Arc-en-ciel invitation à comprendre Dieu autrement que comme la cause première et du bien et du mal. Mais comme Celui qui ne crée le monde qu’en s’opposant au malheur. Qui n’est Dieu que parce qu’il embrasse la cause de l’humanité même quand elle est saisie d’une folie sans mesure. Les autres dieux ne sont pas dignes de nous. Les vénérer n’est pas digne de nous. Car on ne saurait consentir à servilement se soumettre au malheur.

Didier Fievet

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